Exit les naturalistes à plumes?

Florent Kohler et Bernard Roussel- La conférence sur l’environnement et le Développement en 1992, a donné un grand retentissement aux débats anthropologiques sur la nature des savoirs locaux et sur leur importance dans les politiques de conservation de la nature. Vingt ans après, cet enthousiasme est-il derrière nous ? Pour répondre à cette question, nous recevons : - Florent Kohler, anthropologue (Université de Tours, CREDA) vient de publier « Tombeau des Aymorés : le monde souterrain des Indiens Pataxo » (Brésil), où il explore la grande distance qui sépare ces indiens de la figure d’« allié naturel des écologistes », dont les savoirs seraient piliers de la conservation de la biodiversité.- Bernard Roussel, ethnobiologiste, professeur au Museum d’Histoire Naturelle dans l’UMR PALOC (MHN/IRD) qui a suivi toutes les négociations internationales sur les savoirs locaux, et s’intéresse aux pratiques des communautés locales dans la gestion des ressources végétales. Il a aussi initié un système d‘appellations territoriales d’origine contrôlée (AOC) pour les productions agricoles en Afrique. Mots clés : savoirs locaux, biodiversité, ethnobiologie